FontForge dispose au contraire d’avantages séduisants: les mises à jour sont très fréquentes (tous les deux mois en moyenne) et il est distribué gratuitement sans aucune limitation. Toutefois, quelques inconvénients limitent son utilisation: tout d’abord, ce programme est développé pour un environnement Linux ; il faudra donc disposer d’un émulateur (gratuit pour Windows et présent par défaut sur les Macs) pour pouvoir le faire fonctionner. De plus, si l’installation reste relativement aisée sur Mac, elle peut s’avérer beaucoup plus longue et fastidieuse sur Windows. Par ailleurs, ce logiciel peut se montrer instable et se fermer sans préavis. Grâce aux sauvegardes et à la récupération automatiques, les conséquences sont moindres mais le travail en est tout de même perturbé.
Les outils et les fonctionnalités sont sensiblement les mêmes que ceux de FontLab, même si l’on peut regretter de ne disposer d’un aperçu rapide du glyphe que l’on dessine, que les outils ne soient pas accessibles à l’aide de raccourcis, ou encore que la plume ne soit pas plus performante. Quelques précieuses caractéristiques le distinguent malgré tout de son rival: premièrement, FontForge supporte les fontes multicouches et offre par conséquent la possibilité de disposer de plusieurs calques ; ensuite, il autorise l’emploi des nombres à virgule pour définir les points qui ne limitent ainsi plus la définition des caractères à une grille rigide ; enfin, on peut également noter la capacité à générer efficacement des contours à partir de simples tracés (permettant notamment de créer de multiples graisses à partir d’un même tracé).
Malgré quelques difficultés (que le concepteur et développeur du logiciel semble prendre grand plaisir à corriger aux vus de sa réactivité et de son enthousiasme), FontForge apparaît supérieur à son concurrent et gagnerait à être plus connu. Il semble en effet complètement masqué par l’imposant FontLab.